PAO / Faux Contact

Publié le 01 mai 2019

En 2018, un groupe de la maison de jeunes Masure 14, à Tournai, visite le musée et s’emballe pour les collections. Il désire, ensuite, intervenir dans une salle pour donner son interprétation de la Ville. L’asbl Arts&Publics cherche des musées pour développer une dynamique « Public à l’œuvre », à savoir des citoyens qui, ensemble, imaginent une exposition temporaire dont ils sont les concepteurs et les scénographes. Le Musée de Folklore et des Imaginaires réunit ces deux énergies et cela donne « Faux Contact ».

Grâce à des techniques d’animation et de construction de projet mises au point par l’asbl flamande Mooss (pour la sensibilisation à l’art et au patrimoine), deux coordinatrices – Kim Cappart et Jeanne Delmotte – ont permis à dix jeunes Tournaisiens de mener un projet original. Participant à des ateliers pratiques et à des discussions, les jeunes se sont interrogés sur le sens d’un musée, d’une scénographie, d’un projet en propre. Ils ont décidé, ensemble, de mettre en évidence les fonctions multi-usages d’un smartphone. Au plus proche de leurs interrogations quotidiennes, ils ont posé la question du smartphone, de son omniprésence et de son invasion dans toutes les sphères de leur vie. Ensuite, ces jeunes ont sélectionné des objets du Musée de Folklore et des Imaginaires qui matérialisent des fonctions : un appareil photo à soufflet pour les prises de vue, une lanterne pour la lampe de poche, un encrier avec la belle plume blanche pour la prise de note…

Concepteur de mobilier contemporain à partir de matériaux de récupération, Antoine Sion les a assistés, afin d’apporter une note « vintage » dans les supports de l’espace « Faux Contact ». Le graphisme des supports de communication et de médiation a été confié à Cyrille Nys.
La démarche et la réalisation de « Faux Contact » ont été soutenues activement par le musée, la Coopérative Cera et la Ville de Tournai. Profondément ascendante, la démarche PAO invente une nouvelle manière de faire vivre la culture dans les musées au départ du regard et de la sensibilité des publics.