Qui se souvient de ces étranges compositions capillaires se trouvant sur les rebords de fenêtres de nombreux foyers tournaisiens? Ces objets, représentant l’esprit de la maison, étaient composés de cheveux issus des défunts de la famille.
Ô combien empreints de sentimentalité, les petits ornements prenaient soudainement vie à chaque variation météorologique. C’est ainsi que nos grands-parents s’amusaient à les voir se tordre et se raccourcir, se servant de leurs marottes lors des longues soirées d’hiver.
Le cheveu symbolisait l’éternité et se conservait sous cloche également. Il n’était pas rare de trouver un pan de chevelure d’une jeune défunte, comme pour conjurer certaines craintes populaires affirmant que la croissance des ongles et cheveux persistaient post-mortem.